Il est aux alentours de 8 heures du matin, ce 22 mars 2016, quand tombent les premières alertes. Deux explosions viennent de secouer le hall des départs de l'aéroport de Zaventem, le plus grand du pays. Le plan catastrophe vient à peine d'être déclenché qu'une nouvelle déflagration retentit, cette fois à une dizaine de kilomètres de là. Dans une rame de métro sur le point de quitter la station Maelbeek, en plein coeur du quartier européen, un kamikaze vient d'actionner sa ceinture explosive.

Très vite, le pays tout entier passe en alerte maximale. Le parquet fédéral annonce un premier bilan terrible : 32 morts, 340 bléssés. Ce 22 mars restera comme le jour du plus meurtrier attentat jamais commis en Belgique. Presque sept ans plus tard, le 30 novembre 2022, s'ouvre le procès de ces attentats. Un procès hors norme, le plus grand jamais organisé dans notre pays. Smail Farisi y est l'un des accusés.

On lui reproche d'avoir prêté son appartement d'Etterbeek à Ibrahim El Bakraoui, l'un des auteurs de l'attentat de Zaventem, mais aussi à Khalid El Bakraoui et Osama Krayem, partis de là pour se faire exploser dans le métro.

Les charges sont lourdes contre Farisi : assassinats dans un contexte terroriste, participation aux activités d'un groupe terroriste. Pour le parquet de Bruxelles, son aide a été déterminante. Il risque la prison à perpétuité.